.
Principe de la sécurité de l’alimentation des établissements de santé
En France, pour prévenir tout incident et garantir la sécurité des personnes hébergées dans les établissements sociaux et médico-sociaux, un dispositif réglementaire (cf. Circulaire DHOS/E4 n – 2008-114 – du 7 avril 2008 relative à la prévention des coupures électriques dans les établissements de santé ) oblige chaque structure à assurer, en cas d’absence du réseau national, la continuité de service pendant au moins 48 heures. Les hôpitaux et les centres de soin disposent donc d’une alimentation de secours en cas de rupture de charge du réseau. Ce réseau de secours composé le plus généralement d’un groupe électrogène associé à des onduleurs et des batteries est particulièrement sensible et stratégique. La loi exige donc que le groupe électrogène soit testé chaque mois en charge fictive et au moins deux fois par an en charge réelle sur le réseau. La raison est d’éviter les ruptures d’énergie d’équipements de survie & de protection pour les patients d’un hôpital : détecteur incendie, éclairages de sécurité, ascenseurs, etc.
La loi stipule en effet que ces installations doivent être alimentées par une Alimentation Électrique de Sécurité (AES) conforme à la norme NF S 61-940. Ces AES peuvent être à batteries d’accumulateurs, selon annexe A de la norme NF S 61-940, ou avec des groupes électrogènes conformes à la norme NF E 37 312 :
« Un groupe électrogène de remplacement peut être utilisé comme source de sécurité à condition qu’il soit conforme à la norme NF S 61-940 et que la puissance nécessaire pour assurer le démarrage et le fonctionnement de tous les équipements de sécurité incendie soit suffisante. Lorsque la source de remplacement comprend plusieurs groupes électrogènes, en cas de défaillance de l’un d’eux, la puissance disponible doit rester suffisante pour assurer le démarrage et le fonctionnement de tous les équipements de sécurité incendie »
Le meilleur moyen de tester le groupe électrogène sans alterner la qualité du service – arrêt des machines sensibles, note de service, etc. – est de réaliser la maintenance du groupe sur un banc de charge. Le banc de charge va simuler la charge émise par les équipements de l’hôpital – ascenseur, matériel médical, etc. – et confirmer l’aptitude du groupe électrogène à prendre le relais en cas de coupure sur le réseau principal.
Ces tests réalisés par des mainteneurs ou directement par les équipes techniques du centre hospitalier sont rapides et très efficaces. Ils sont souvent couplés à une opération de maintenance du groupe et permettent de valider la réparation. Les constructeurs de groupe électrogène (SDMO, Cummins, Genelec, etc.) recommandent d’ailleurs fortement de faire tourner le groupe chaque mois pendant quelques minutes.
.
Les types d’application dans le secteur hospitalier
- Banc de charge pour test régulier du groupe de secours
- Charge tunnel pour lestage de groupe électrogène
- Banc de test de décharge des batteries
- Banc de test des onduleurs
.
Quel banc choisir pour son groupe électrogène pour un hôpital, centre de soin ou EPHAD ?
Le banc doit pouvoir simuler la montée en charge du groupe électrogène : la mise en marche d’un ascenseur, d’un équipement chirurgical, etc.
Le banc de charge doit permettre de faire des impacts et délestages de charge rapides, et sa puissance doit être au moins être égale à la puissance du groupe électrogène pour que celui-ci soit testé à 100% de ses capacités.
.
Textes de références sur la sécurité dans les hôpitaux
- Annexe à la circulaire Circulaire DHOS/E4 n -2008-114 – du 7 avril 2008
- Article R6111-22 sur la sécurité des établissements de santé en cas de défaillance du réseau d’énergie